succotash

Succotash

Aimee Seavey

Aucun repas dans l’histoire américaine n’est plus célèbre que le « premier Thanksgiving » à Plymouth, Massachusetts, mais malgré sa notoriété, la plupart du menu réel reste un mystère. Les Pèlerins et les Wampanoags n’ont certainement pas mangé de purée de pommes de terre au beurre ou de tarte aux pommes en 1621, mais la plupart des historiens s’accordent à dire que la succotash est un candidat probable. Une simple et copieuse concoction de maïs et de haricots (frais en été ou séchés en hiver), plus un peu de viande ou de poisson, la succotash était un aliment de base amérindien nourrissant, un ragoût épais, qui pouvait (et a) nourrir une foule. C’est aussi très amusant à dire (cela vient du Wampanoag msíckquatash, qui signifie « grains de maïs bouillis »).

Apprenant des Wampanoags, les colons anglais ont rapidement apprécié ce plat pour son accessibilité toute l’année, son prix abordable et sa subsistance lorsque les autres aliments étaient rares. Pendant la Dépression, la Seconde Guerre mondiale et d’autres périodes de crise économique, les Américains affamés de l’avenir feraient de même.

Aujourd’hui, presque toutes les recettes de succotash maintiennent le mariage du maïs et des haricots, mais le maïs de champ coriace d’origine et les haricots à coquille indigènes (généralement des haricots cranberry en Nouvelle-Angleterre) ont été largement remplacés par le maïs doux et les haricots de Lima. Dans ses nombreuses adaptations, le corned-beef, le porc salé, les pommes de terre, les tomates, le gombo et les poivrons ont tous trouvé leur place dans la casserole de succotash, avec du beurre, des herbes fraîches et parfois même une touche de crème. Un lot de succotash ressemble beaucoup à un lot de haricots cuits au four, un autre plat favori de la Nouvelle-Angleterre. Il est probable qu’on ne vous servira jamais deux fois le même bol, et aucune recette n’est fausse – du moins selon le chef.

Mais n’attendez pas Thanksgiving ! Profitez de la douce abondance estivale de maïs frais et de haricots canneberges indigènes de la région pour déguster une version facile et (surtout) authentique de ce classique américain ancien. Ici, nous en avons fait un repas garni de pétoncles saisis, mais il est également excellent seul ou en accompagnement.