Roger Waters | US + THEM (CD/DVD) | (Sony Music Entertainment)
4 1/2 sur 5 étoiles
Les fans de Pink Floyd ont eu beaucoup à se mettre sous la dent ces derniers mois. C’est d’autant plus remarquable que le groupe s’est officiellement séparé il y a près d’un quart de siècle, même si certains pourraient fixer la fin officieuse de Floyd environ une décennie plus tôt, lorsque Roger Waters est parti. Si le guitariste/chanteur/compositeur David Gilmour a été relativement visible en tant qu’artiste solo, sa dernière sortie remonte à trois ans.
Il restait donc à Waterset, fait intéressant, au batteur Nick Mason (le membre le moins prolifique du quatuor original) à faire vivre la musique du groupe. Les deux ont fait exactement cela avec l’ensemble Saucerful of Secrets de Mason couvrant le matériel le plus ancien du Floyd sur son impressionnant album live récent, et les tournées étendues et expansives de Waters derrière The Wall.
Le dernier de ce dernier documente sa fougueuse tournée solo européenne de 2017-’18, lourdement chargée en Floyd, spécifiquement la musique enregistrée lors de la date d’Amsterdam de ce trek. Sur les 22 sélections de cette version (le DVD en contient trois de plus), toutes sauf quatre sont extraites du dernier catalogue du Floyd, c’est-à-dire le plus populaire commercialement, allant de Dark Side of the Moon à The Wall. Cette sortie était apparemment destinée à soutenir le dernier opus de Waters à l’époque, Is This the Life We Really Want, sorti en 2017, une œuvre proche du Floyd qui capturait l’ambiance mélodique et psychédélique du space rock du groupe. Mais seul un trio de sélections est repris de cela, laissant le reste comme un spectacle virtuel de grands succès de Floyd.
Et quel spectacle c’est.
Toute personne ayant assisté aux concerts The Wall de Waters ou regardé le documentaire de cette extravagance de 2015 sait à quel point ses apparitions sont explosives et intenses. Un travail vidéo de fond élaboré, un éclairage artistique et une mise en scène innovante mettent en valeur la musique, parfois jusqu’à la distraction. L’unité de soutien de neuf pièces de Waters (qui comprend deux chanteuses connues sous le nom de Lucius, habillées de perruques et de tenues blondes platine identiques) est plus qu’habile à recréer en direct les créations de studio les plus complexes du Floyd.
Comme le savent ceux qui ont suivi Waters au cours des décennies, c’est un musicien des grandes idées/concept. C’est très évident ici alors qu’il fait des points politiques sur l’excès du gouvernement, y compris une section excoriant le président Trump en nom, voix et image, sans surprise, menant à « Money ». Dans une partie du spectacle, le groupe entier porte des masques de porc effroyables (« Dogs » suivi de « Pigs ») pour faire passer des messages évidents. Il y a une sous-histoire moins cohérente sur une femme du Moyen-Orient qui quitte son pays gouverné par un tyran, racontée par des images. La chanson titre de DSOTM consolide aussi certaines de ces philosophies.
C’est BEAUCOUP à absorber.
Peu de tout cela ressort aussi puissamment sur le double CD. Les chansons des Floyd qui dominent les procédures sont généralement assez similaires aux originaux pour que vous puissiez aussi bien les écouter au lieu d’entendre ces reproductions quelque peu mises à jour mais surtout note pour note.
Mais le DVD/Blu-ray est un document étonnant. Il capture les éléments cinématographiques créatifs essentiels qui ont rendu le concert si mémorable, voire inoubliable, avec de multiples caméras haute définition et un mixage sonore surround qui vous place au milieu du groupe et du public. Le montage capture les éléments visuels révélateurs sans la sensation de coupe rapide de caféine que trop de films de concert promeuvent. Le film comprend également deux chansons supplémentaires, notamment « Comfortably Numb », bien qu’elles se trouvent curieusement dans un menu supplémentaire et ne sont pas intégrées au déroulement du concert. Un documentaire fascinant de 15 minutes vous emmène dans les répétitions et les coulisses, révélant comment la production a été réalisée tant sur le plan musical que visuel.
À tout point de vue, il s’agit d’une formidable reproduction d’un spectacle extravagant, souvent à couper le souffle, que tous les admirateurs du Floyd chériront. Même ceux qui ne le sont pas y trouveront une expérience fascinante, capturée pour la postérité et peu susceptible d’être reproduite.
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