Les cultures de couverture d’hiver : un bon moment pour construire le sol

Les meilleures cultures de couverture d’hiver diffèrent d’une région à l’autre, selon la zone de croissance et la résistance à l’hiver de la culture, mais d’un point de vue de gestion, il y a fondamentalement deux types, tués par l’hiver et résistants à l’hiver, ainsi qu’un troisième type mélangé des deux.

1 – Les cultures de couverture tuées par l’hiver : Tuées par le froid, mais ont une biomasse suffisante pour protéger le sol.

L’avoine est un excellent exemple de ce premier type. Semée en été, elle aura une forte croissance, et maintiendra souvent une croissance active jusqu’au début du mois de novembre, mourant lentement après plusieurs fortes gelées. Le paillis et la masse racinaire tués en hiver maintiendront cependant le sol en place jusqu’au printemps suivant.

Les autres cultures qui peuvent être cultivées pour le paillis tué en hiver comprennent le pois fourrager, le radis oléagineux et le colza.

La mise en garde avec ce type de culture de couverture est que vous devez défricher le terrain et planter la culture de couverture assez tôt pour obtenir des quantités significatives de biomasse pour maintenir le sol pendant l’hiver. Cela peut signifier que la culture de couverture hivernale ne doit être pratiquée que sur des terres où ont poussé des légumes de printemps, ou qu’il faut enfouir la culture de couverture dans une culture d’été comme le maïs. Les grands avantages d’une culture de couverture tuée en hiver sont que le paillis est facile à labourer au printemps et que la terre peut être plantée tout de suite.

2 – Les cultures de couverture résistantes à l’hiver : Survivent à l’hiver, reprennent leur croissance au printemps.

Le second type, résistant à l’hiver, peut soit croître pendant tout l’hiver, soit entrer en dormance pendant une période où les températures et/ou la lumière du jour atteignent un certain seuil, puis reprendre sa croissance à la fin de l’hiver.

Ils peuvent généralement être plantés après les cultures de légumes d’été, et pousseront jusqu’à l’automne pour établir des systèmes de racines qui protègent le sol des forces dynamiques du vent et de l’eau au cours de l’hiver.

Certains exemples de cultures qui survivront à l’hiver – en fonction des creux de température hivernale – comprennent le seigle d’hiver, le blé d’hiver, la vesce velue, les pois d’hiver autrichiens et le trèfle pourpre. Le seigle d’hiver et la vesce velue sont recommandés pour le nord des États-Unis.

Dans les régions où ces cultures survivent à l’hiver, elles pousseront vigoureusement au début du printemps. Elles devront être fauchées près du sol, pour arrêter leur croissance, puis incorporées au sol. Parce que la décomposition des débris de la culture de couverture fixera l’azote, c’est une bonne idée d’attendre deux ou trois semaines avant de planter.

Mélange de cultures de couverture résistantes à l’hiver &tuées par l’hiver

De nombreux producteurs utilisent un mélange de cultures de couverture des deux catégories. Le mélange d’engrais vert d’automne de Johnny est un mélange de seigle d’hiver, de pois des champs, de ray-grass, de trèfle incarnat et de vesce velue. Les pois, le trèfle et le ray-grass seront tués par l’hiver. Le seigle et la vesce velue repousseront au printemps.

Fourrage hivernal

Si les cerfs sont nombreux dans votre région, notez qu’ils ont tendance à préférer le seigle d’hiver à presque toutes les autres cultures de couverture hivernale. Comme alternative au seigle d’hiver, vous pouvez envisager de semer un mélange de trèfle rouge moyen et d’avoine, car les cerfs n’aiment pas autant l’avoine.

Une autre pratique consiste à semer des navets fourragers sur le périmètre du champ, pour satisfaire la faim des cerfs. Semés à la mi-août, les navets vont généralement croître lentement jusqu’à ce que les températures descendent en dessous de 20°F/-6,6°C. Alors que les bulbes de navet resteront pâturables même après le gel, ils commenceront à se détériorer peu après le dégel.