Vous êtes-vous déjà demandé quels processus sont utilisés pour choisir un ambassadeur aux Nations unies ? Chaque pays sélectionne ses ambassadeurs auprès des Nations unies selon son propre processus, qui peut varier considérablement.
En 1961, la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques a été créée. Ce document fournit le cadre des relations diplomatiques entre les pays. Plus précisément, il définit la mission diplomatique et les limites de l’immunité diplomatique des ambassadeurs. La mission diplomatique est un privilège accordé qui permet aux diplomates de travailler sans être harcelés par leur pays d’accueil. L’immunité diplomatique garantit le passage en toute sécurité du diplomate et le protège contre les poursuites de la part du pays hôte. Les ambassadeurs auprès des Nations unies y sont soumis, tout comme les ambassadeurs auprès d’un pays spécifique.
D’abord, il est important de savoir en quoi consiste le travail d’un ambassadeur auprès des Nations unies. Un ambassadeur représente officiellement les points de vue de leur organisme étatique ou non étatique respectif. La tâche la plus importante de l’ambassadeur des États-Unis auprès des Nations unies est de représenter les intérêts de son pays au Conseil de sécurité. Comme tous les pays ne siègent pas en même temps au Conseil de sécurité, la tâche la plus importante de chaque État diffère. Chaque ambassadeur rendra également compte à son gouvernement respectif des discussions qu’il a et entend aux Nations unies.

Il existe deux processus principaux pour choisir un ambassadeur aux Nations unies. Il y a la nomination de professionnels de la diplomatie de carrière qui est ce que la France et beaucoup d’autres pays utilisent. L’autre processus est de nommer soit un professionnel sans carrière, soit un professionnel de carrière, similaire au processus des États-Unis d’Amérique et du Nigeria.
Aux États-Unis d’Amérique, l’ambassadeur auprès des Nations unies est choisi par le président et ensuite confirmé par le Sénat. En tant que nomination présidentielle, il n’y a pas de limite de mandat, mais l’ambassadeur peut être révoqué par le président à tout moment et est censé remettre une lettre de démission à la fin d’une présidence. Traditionnellement, l’ambassadeur est un membre du Cabinet, car il conseille le président et le secrétaire d’État. Toutefois, ce n’est pas toujours le cas et ce n’est pas une exigence professionnelle. Un certain nombre d’ambassadeurs n’ont pas été membres du Cabinet et, en fait, l’ambassadeur actuel n’en est pas membre. L’ambassadeur actuel des États-Unis auprès des Nations unies est Kelly Craft. Craft, précédemment ambassadrice au Canada, a été nommée par le président Trump le 22 février 2019 et confirmée par le Sénat le 31 juillet 2019. Craft a prêté serment le 10 septembre 2019.
La République fédérale du Nigeria a des méthodes similaires pour choisir les ambassadeurs auprès des Nations unies. Au Nigeria, tous les ambassadeurs sont nommés par le président sans vote de confirmation. Tijjani Muhammad-Bande est l’actuel représentant du Nigeria auprès des Nations unies. Le 4 juin 2019, Muhammad-Bande a été élu 74e président de l’Assemblée générale. Sa présidence débutera en septembre 2020.
En France, les ambassadeurs sont des membres de carrière du service diplomatique, et sont choisis d’une manière différente. Depuis 2010, tout candidat potentiel doit avoir reçu une formation et un enseignement de l’Institut diplomatique et consulaire. Le ministre des affaires étrangères propose un candidat, et le président français nommera l’ambassadeur lors d’une réunion du Conseil des ministres. L’ambassadeur actuel auprès des Nations unies est Nicolas de Rivière. Rivière a été nommé ambassadeur le 8 juillet 2019.
Si un ambassadeur devait être ambassadeur auprès d’un pays étranger au lieu des Nations unies, il y a une étape supplémentaire à franchir. Après avoir été nommé, l’ambassadeur potentiel doit obtenir l’approbation du pays auquel il est affecté. Ce processus est appelé agrément et est également défini dans la Conférence de Vienne de 1961. L’agrément peut être refusé pour n’importe quelle raison par le pays d’accueil. L’ambassadeur est étiqueté persona non grata (personne indésirable ou inacceptable) et est contraint de quitter le pays pour retourner dans son État d’origine. Si le fonctionnaire étranger ne quitte pas l’État d’accueil dans un délai acceptable, l’ambassadeur peut perdre son immunité diplomatique et peut potentiellement être arrêté.
Puisque les ambassadeurs conseillent leurs gouvernements respectifs et interagissent avec d’autres diplomates, il est important d’être prudent lors du choix des ambassadeurs potentiels. Il serait impératif de choisir un ambassadeur qui est diplomatiquement courtois, capable de maintenir des communications mondiales, qui a de solides compétences oratoires et qui veut voir le monde changer pour de bon.