- Qui était Aristote?
- Vie précoce, famille et éducation
- Les livres d’Aristote
- ‘Poétique’
- « Éthique à Nicomaque » et « Éthique eudémienne »
- ‘Métaphysique’
- ‘Politics’
- ‘Rhétorique’
- ‘Analytique préalable’
- Autres travaux sur la logique
- Ouvrages sur la science
- Ouvrages sur la psychologie
- Philosophie
- Aristote et la biologie
- Femme et enfants
- Enseignement
- Mort
- L’héritage
Qui était Aristote?
Aristote (vers 384 av. J.-C. à 322 av. J.-C.) était un philosophe et un scientifique de la Grèce antique qui est toujours considéré comme l’un des plus grands penseurs en politique, psychologie et éthique. À 17 ans, Aristote s’inscrit à l’Académie de Platon. En 338, il devient le tuteur d’Alexandre le Grand. En 335, Aristote a fondé sa propre école, le Lycée, à Athènes, où il a passé la majeure partie du reste de sa vie à étudier, enseigner et écrire. Parmi ses œuvres les plus remarquables, citons l’Éthique à Nichomaque, la Politique, la Métaphysique, la Poétique et les Analytiques antérieures.
Vie précoce, famille et éducation
Aristote est né vers 384 avant J.-C. à Stagira, une petite ville sur la côte nord de la Grèce qui était autrefois un port maritime.
Le père d’Aristote, Nicomaque, était le médecin de la cour du roi macédonien Amyntas II. Bien que Nicomaque soit mort alors qu’Aristote n’était qu’un jeune garçon, Aristote est resté étroitement affilié à la cour macédonienne et influencé par elle pour le reste de sa vie. On sait peu de choses sur sa mère, Phaestis ; on pense également qu’elle est morte quand Aristote était jeune.
Après la mort du père d’Aristote, Proxénus d’Atarneus, qui était marié à la sœur aînée d’Aristote, Arimneste, devint le tuteur d’Aristote jusqu’à sa majorité. Lorsqu’Aristote atteint l’âge de 17 ans, Proxénus l’envoie à Athènes pour y poursuivre des études supérieures. À l’époque, Athènes était considérée comme le centre universitaire de l’univers. À Athènes, Aristote s’inscrit à l’Académie de Platon, la première institution d’enseignement grecque, et se révèle un érudit exemplaire. Aristote a entretenu une relation avec le philosophe grec Platon, lui-même élève de Socrate, et son académie pendant deux décennies. Platon est mort en 347 avant J.-C. Parce qu’Aristote avait été en désaccord avec certains des traités philosophiques de Platon, Aristote n’a pas hérité du poste de directeur de l’académie, comme beaucoup l’imaginaient.
Après la mort de Platon, l’ami d’Aristote, Hermias, roi d’Atarne et d’Assos en Mysie, a invité Aristote à la cour.
Les livres d’Aristote
Aristote a écrit environ 200 ouvrages, la plupart sous forme de notes et de brouillons de manuscrits touchant au raisonnement, à la rhétorique, à la politique, à l’éthique, à la science et à la psychologie. Il s’agit de dialogues, de comptes rendus d’observations scientifiques et d’ouvrages systématiques. Son élève Théophraste aurait veillé sur les écrits d’Aristote et les aurait ensuite transmis à son propre élève Néleus, qui les aurait stockés dans une voûte pour les protéger de l’humidité jusqu’à ce qu’ils soient transportés à Rome et utilisés par les érudits de la ville. Sur les quelque 200 œuvres d’Aristote, seules 31 sont encore en circulation. La plupart datent de l’époque où Aristote était au Lycée.
‘Poétique’
La poétique est une étude scientifique de l’écriture et de la poésie où Aristote observe, analyse et définit surtout la tragédie et la poésie épique. Par rapport à la philosophie, qui présente des idées, la poésie est une utilisation imitative du langage, du rythme et de l’harmonie qui représente des objets et des événements dans le monde, postule Aristote. Son livre explore les fondements de la création d’une histoire, notamment le développement des personnages, l’intrigue et le scénario.
« Éthique à Nicomaque » et « Éthique eudémienne »
Dans l’Éthique à Nicomaque, dont on pense qu’elle a été nommée en hommage au fils d’Aristote, Nicomaque, Aristote prescrit un code moral de conduite pour ce qu’il appelle « la bonne vie ». Il affirmait que la bonne vie défie, dans une certaine mesure, les lois plus restrictives de la logique, puisque le monde réel présente des circonstances qui peuvent mettre en conflit les valeurs personnelles. Cela dit, c’est à l’individu de raisonner avec prudence tout en développant son propre jugement. L’Éthique eudémienne est un autre des grands traités d’Aristote sur le comportement et le jugement qui constituent la » bonne vie « .
Sur le bonheur : Dans ses traités d’éthique, Aristote vise à découvrir la meilleure façon de vivre la vie et de lui donner un sens – » le bien suprême de l’homme « , selon ses termes – qu’il détermine comme étant la recherche du bonheur. Notre bonheur n’est pas un état mais une activité, et il est déterminé par notre capacité à vivre une vie qui nous permet d’utiliser et de développer notre raison. Bien que la malchance puisse affecter le bonheur, une personne vraiment heureuse, croyait-il, apprend à cultiver des habitudes et des comportements qui l’aident (ou elle) à relativiser la malchance.
Le juste milieu : Aristote a également défini ce qu’il appelle le « juste milieu ». Vivre une vie morale, selon Aristote, est le but ultime. Pour ce faire, il faut aborder chaque dilemme éthique en trouvant un juste milieu entre une vie excessive et une vie déficiente, en tenant compte des besoins et des circonstances de l’individu.
‘Métaphysique’
Dans son livre Métaphysique, Aristote a clarifié la distinction entre la matière et la forme. Pour Aristote, la matière était la substance physique des choses, tandis que la forme était la nature unique d’une chose qui lui donnait son identité.
‘Politics’
Dans Politics, Aristote a examiné le comportement humain dans le contexte de la société et du gouvernement. Aristote croyait que le but du gouvernement était de permettre aux citoyens d’atteindre la vertu et le bonheur. Destinée à guider les hommes d’État et les gouvernants, la Politique explore, entre autres thèmes, comment et pourquoi les villes voient le jour ; les rôles des citoyens et des politiciens ; la richesse et le système de classes ; le but du système politique ; les types de gouvernements et de démocraties ; et les rôles de l’esclavage et des femmes dans le ménage et la société.
‘Rhétorique’
Dans la Rhétorique, Aristote observe et analyse l’art oratoire avec une rigueur scientifique afin d’enseigner aux lecteurs comment devenir des orateurs plus efficaces. Aristote pensait que la rhétorique était essentielle en politique et en droit et qu’elle permettait de défendre la vérité et la justice. Une bonne rhétorique, selon Aristote, peut éduquer les gens et les encourager à considérer les deux côtés d’un débat. Les travaux d’Aristote exploraient la manière de construire un argument et de maximiser son effet, ainsi que les raisonnements fallacieux à éviter (comme généraliser à partir d’un seul exemple).
‘Analytique préalable’
Dans l’Analytique préalable, Aristote explique le syllogisme comme « un discours dans lequel, certaines choses ayant été supposées, quelque chose de différent des choses supposées résulte de la nécessité parce que ces choses sont ainsi. » Aristote définit les principales composantes du raisonnement en termes de relations d’inclusion et d’exclusion. Ces sortes de relations ont été greffées visuellement dans le futur par l’utilisation de diagrammes de Venn.
Autres travaux sur la logique
En dehors des Analytiques antérieures, les autres écrits majeurs d’Aristote sur la logique comprennent les Catégories, Sur l’interprétation et les Analytiques postérieures. Dans ces ouvrages, Aristote discute de son système de raisonnement et d’élaboration d’arguments solides.
Ouvrages sur la science
Aristote a composé des ouvrages sur l’astronomie, notamment Sur le ciel, et sur les sciences de la terre, dont la Météorologie. Par météorologie, Aristote n’entendait pas simplement l’étude du temps. Sa définition plus large de la météorologie comprenait « toutes les affectations que nous pouvons appeler communes à l’air et à l’eau, ainsi que les types et les parties de la terre et les affectations de ses parties ». Dans la Météorologie, Aristote identifie le cycle de l’eau et aborde des sujets allant des catastrophes naturelles aux événements astrologiques. Bien que beaucoup de ses vues sur la Terre aient été controversées à l’époque, elles ont été réadoptées et popularisées à la fin du Moyen Âge.
Ouvrages sur la psychologie
Dans Sur l’âme, Aristote examine la psychologie humaine. Les écrits d’Aristote sur la façon dont les gens perçoivent le monde continuent de sous-tendre de nombreux principes de la psychologie moderne.
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Philosophie
Les travaux d’Aristote sur la philosophie ont influencé les idées de l’Antiquité tardive jusqu’à la Renaissance. L’un des principaux axes de la philosophie d’Aristote était son concept systématique de la logique. L’objectif d’Aristote était de mettre au point un processus de raisonnement universel qui permettrait à l’homme d’apprendre toutes les choses imaginables sur la réalité. Le processus initial consistait à décrire les objets en fonction de leurs caractéristiques, de leurs états d’être et de leurs actions.
Dans ses traités philosophiques, Aristote a également discuté de la façon dont l’homme pourrait ensuite obtenir des informations sur les objets par déduction et inférence. Pour Aristote, une déduction était un argument raisonnable dans lequel « lorsque certaines choses sont posées, quelque chose d’autre s’ensuit par nécessité en vertu du fait qu’elles sont ainsi. » Sa théorie de la déduction est la base de ce que les philosophes appellent aujourd’hui un syllogisme, un argument logique où la conclusion est déduite de deux ou plusieurs autres prémisses d’une certaine forme.
Aristote et la biologie
Bien qu’Aristote ne soit pas techniquement un scientifique selon les définitions d’aujourd’hui, la science faisait partie des sujets qu’il a longuement étudiés pendant son séjour au Lycée. Aristote pensait que la connaissance pouvait être obtenue en interagissant avec des objets physiques. Il concluait que les objets étaient constitués d’un potentiel que les circonstances manipulaient ensuite pour déterminer le résultat de l’objet. Il reconnaissait également que l’interprétation humaine et les associations personnelles jouaient un rôle dans notre compréhension de ces objets.
Les recherches d’Aristote dans le domaine des sciences comprenaient une étude de la biologie. Il a tenté, avec quelques erreurs, de classer les animaux en genres sur la base de leurs caractéristiques similaires. Il a ensuite classé les animaux en espèces en fonction de ceux qui avaient du sang rouge et de ceux qui n’en avaient pas. Les animaux avec du sang rouge étaient pour la plupart des vertébrés, tandis que les animaux « sans sang » étaient appelés céphalopodes. Malgré la relative inexactitude de son hypothèse, la classification d’Aristote a été considérée comme le système standard pendant des centaines d’années.
La biologie marine était également un domaine de fascination pour Aristote. Grâce à la dissection, il a examiné de près l’anatomie des créatures marines. Contrairement à ses classifications biologiques, ses observations de la vie marine, exprimées dans ses livres, sont considérablement plus précises.
Femme et enfants
Pendant son séjour de trois ans en Mysie, Aristote rencontre et épouse sa première femme, Pythias, nièce du roi Hermias. Ensemble, le couple a eu une fille, Pythias, nommée d’après sa mère.
En 335 av. J.-C., l’année même où Aristote a ouvert le Lycée, sa femme Pythias est morte. Peu après, Aristote s’est lancé dans une romance avec une femme nommée Herpyllis, originaire de sa ville natale de Stagira. Selon certains historiens, Herpyllis pourrait avoir été l’esclave d’Aristote, qui lui avait été accordée par la cour de Macédoine. Ils supposent qu’il a fini par l’affranchir et l’épouser. Quoi qu’il en soit, on sait qu’Herpyllis a donné des enfants à Aristote, dont un fils nommé Nicomaque, du nom du père d’Aristote.
Enseignement
En 338 avant Jésus-Christ, Aristote rentre chez lui en Macédoine pour commencer à donner des cours particuliers au fils du roi Philippe II, Alexandre le Grand, alors âgé de 13 ans. Philippe et Alexandre tenaient tous deux Aristote en haute estime et veillaient à ce que la cour de Macédoine le rémunère généreusement pour son travail.
En 335 av. J.-C., après qu’Alexandre ait succédé à son père comme roi et conquis Athènes, Aristote est retourné dans la ville. À Athènes, l’Académie de Platon, désormais dirigée par Xénocrate, exerçait toujours la principale influence sur la pensée grecque. Avec la permission d’Alexandre, Aristote a créé sa propre école à Athènes, appelée le Lycée. Par intermittence, Aristote a passé la majeure partie du reste de sa vie à travailler comme enseignant, chercheur et écrivain au Lycée d’Athènes, jusqu’à la mort de son ancien élève Alexandre le Grand.
Parce qu’Aristote était connu pour se promener dans l’enceinte de l’école tout en enseignant, ses étudiants, obligés de le suivre, étaient surnommés les « Péripatéticiens », ce qui signifie « les gens qui voyagent ». Les membres du Lycée étudiaient des sujets allant des sciences et des mathématiques à la philosophie et à la politique, et presque tout ce qui se trouvait entre les deux. L’art était également un domaine d’intérêt populaire. Les membres du Lyceum consignaient leurs découvertes dans des manuscrits. Ce faisant, ils ont constitué la collection massive de documents écrits de l’école, qui, selon les récits antiques, a été créditée comme l’une des premières grandes bibliothèques.
Lorsqu’Alexandre le Grand est mort subitement en 323 av. J.-C., le gouvernement pro-macédonien a été renversé et, à la lumière du sentiment anti-macédonien, Aristote a été accusé d’impiété pour son association avec son ancien élève et la cour macédonienne. Pour éviter d’être poursuivi et exécuté, il quitte Athènes et s’enfuit à Chalcis sur l’île d’Eubée, où il restera jusqu’à sa mort un an plus tard.
Mort
En 322 av. J.-C., un an seulement après s’être enfui à Chalcis pour échapper aux poursuites sous l’accusation d’impiété, Aristote contracte une maladie des organes digestifs et meurt.
L’héritage
Dans le siècle qui suit la mort d’Aristote, ses œuvres tombent en désuétude, mais elles sont relancées au cours du premier siècle. Au fil du temps, elles ont jeté les bases de plus de sept siècles de philosophie. L’influence d’Aristote sur la pensée occidentale dans le domaine des sciences humaines et sociales est largement considérée comme inégalée, à l’exception des contributions de son maître Platon, et de Socrate avant lui. La pratique académique, forte de deux millénaires, consistant à interpréter et à débattre des œuvres philosophiques d’Aristote continue de perdurer.
Plato
Socrate
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