La noblesse en Grande-Bretagne a traditionnellement représenté la plus haute strate atteignable de la société en dessous du niveau de la royauté, et est une prééminence sociale généralement basée sur l’hérédité et, le plus souvent de nos jours, sur un service public distingué. Un titre héréditaire peut être transmis à un membre de la famille, alors que les titres non héréditaires ne le peuvent pas.
À l’origine, la noblesse est issue des classes guerrières féodales. A cette époque, les chevaliers ou les nobles étaient des guerriers à cheval qui juraient allégeance à leur souverain et promettaient de se battre pour lui en échange de terres (généralement avec les serfs qui y vivaient) et des revenus qui en découlaient.
En Grande-Bretagne, le souverain a toujours accordé traditionnellement des titres (maintenant, dans une liste d’honneurs bi-annuelle), bien que dans les deux derniers siècles, cela ait été très largement à l’instigation du gouvernement du jour. Un titre (sauf dans le cas des baronnets ou des chevaliers) conférait le droit au récipiendaire de siéger à la Chambre des lords, et de transmettre le titre à son plus proche héritier mâle.
Un titre comportait traditionnellement le droit pour son détenteur de siéger à la Chambre des lords, mais ce privilège a été révoqué (pour tous les membres sauf 92) en 1999 par le gouvernement travailliste britannique.
Ci-après, un classement de la noblesse britannique :
Créé en 1337, le titre, duc, dérive du mot latin dux, qui signifie chef, et est la plus haute forme de noblesse non royale (bien que les membres de la famille royale portent parfois le titre). En français, le terme est duc et en italien, doge. Au Royaume-Uni, les ducs sont appelés « Your Grace ». Il existe vingt-sept duchés dans les pairie d’Angleterre, d’Écosse, de Grande-Bretagne et du Royaume-Uni, détenus par vingt-quatre personnes.
Le terme, marquis, dérive du mot germanique, mark, qui désigne une frontière. En Grande-Bretagne, le titre a été créé en 1385 ; les frontières en question sont les marches entre l’Angleterre et le Pays de Galles ou l’Écosse. La forme normale d’adresse est Lord/Lady.
Le terme, Earl, dérive du mot vieux norrois, jarl, qui signifie guerrier, noble. L’équivalent continental est comte, qui dérive du mot latin, comes. En Grande-Bretagne, le titre a commencé à être utilisé vers 800, remplaçant l’ancien titre anglo-saxon d’Ealdorman. Le comte était le représentant officiel du roi dans les shires (comtés). La forme normale d’adresse est Lord/Lady.
Créé en 1440, le titre, vicomte, vient du latin vicecomes, ou vice-comte. Le vicomte était un shérif d’un shire (comté) et était l’adjoint du comte. La forme normale d’adresse est Lord/Lady.
Le titre, Baron, dérive du mot vieux germanique, baro, qui signifie homme libre. Créé vers 1066, le baron est le rang le plus bas de la pairie, et s’applique généralement aux tenants en chef, les détenteurs de terres qui leur sont accordées directement par le monarque. La forme normale d’adresse est Lord/Lady.
Créé en 1611. Un rang héréditaire spécial, au-dessus du chevalier et au-dessous du baron, introduit par Jacques Ier dans le but de lever des fonds pour la répression de la rébellion en Ulster. Les baronnets devaient payer 1 080 £ pour le privilège de leur rang. La forme normale d’adresse est Lord/Lady.
Le titre le plus courant, permettant à son détenteur de s’appeler Sir ou elle-même Lady. Un titre de chevalier n’est pas transmissible, ne durant que la vie de son détenteur. Le terme chevalier est aujourd’hui associé à un guerrier monté au service de son souverain, mais la première utilisation connue du terme en Grande-Bretagne remonte à l’adoubement par Alfred le Grand de son petit-fils Athelstan (vers 890). Ainsi, dans sa forme originale, une chevalerie peut avoir porté une signification religieuse ou politique en tant que signe d’investiture.
Source : britishhistoryclub.com Une introduction
Noblesse
Le dux latin était un titre militaire qui pourrait se traduire grossièrement par « maréchal de camp ». Le noyau historique de dans les histoires du roi Arthur fait probablement référence à un dux bellorum en charge des forces retenant l’assaut barbare dans la Grande-Bretagne post-romaine précoce.
Les rois anglais ont introduit la structure ducale française dans le système britannique, et c’était initialement un titre principalement royal (comme toutes les nouvelles créations au cours du 20ème siècle). En France surtout après 1600, cependant, ainsi qu’en Grande-Bretagne, il a évolué vers un titre essentiellement non royal.
Un duché (ou grand-duché) est le territoire gouverné par un duc (ou grand duc) ou les terres (et/ou les revenus) spécifiquement attachés au titre ducal. Un duché est le titre lui-même. Au Royaume-Uni, il n’y a proprement que deux duchés, ceux de Lancaster et de Cornouailles ; il s’agit essentiellement de sociétés détenant des propriétés qui fournissent des revenus à la reine (qui est « duc » de Lancaster), et au prince de Galles (qui est également duc de Cornouailles) ; comme seuls ces deux duchés portent ces « attachements » particuliers avec le titre, les duchés sont donc une chasse gardée royale.
« Duc » est normalement un titre très exalté ; cependant, lorsqu’on met en équation la dignité de certains ducs, il faut faire preuve de perspicacité. Par exemple, Ferdinand des Deux-Siciles a créé des ducs à Naples presque par le brut, et ces titres ne peuvent pas être considérés comme égaux aux ducs dans le système britannique ou d’autres systèmes continentaux.
Ce titre glose à « seigneur de marche », c’est-à-dire un noble en charge des marches (les régions frontalières) d’un royaume par distinction avec d’autres seigneurs dans des terres plus établies. Il s’agissait essentiellement de seigneurs de guerre dotés de vastes pouvoirs et, dans ce contexte, on peut les assimiler à un titre « palatin ». Dans les temps plus anciens, c’était un titre rare ; il a ensuite été remis au goût du jour comme un grade entre le comte et le duc.
En tant que titre supérieur (environ deux tiers des ducs britanniques sont également des marquis), il n’est pas si commun le Royaume-Uni, du moins si on le compare à d’autres pays (notamment la France où « petit marquis » était un terme de dérision).
« Earl » est apparenté au vieux norrois « jarl », et est équivalent à « count », qui vient lui-même du latin comes. Ce dernier est à son tour lié au mot anglais « county », qui explique assez bien ce qu’était un comte : la figure principale du comté.
William Ier d’Angleterre considérait le « earl » anglo-saxon comme un synonyme de « count », et bien que ce ne soit pas correct, c’était une équivalence pratique. Le vieil anglais manquait de féminin et donc le terme français a été adopté pour l’épouse d’un comte ainsi que pour les femmes qui détiennent des comtés de plein droit.
Certains soutiendront qu’un comte britannique surpasse tout comte continental. Par rapport à certains autres systèmes, en particulier ceux qui ont incorporé les résultats des pratiques souvent bâclées des anciens systèmes (par exemple, l’Italie), il y a proportionnellement moins de comtes britanniques que de comtes.
Ce titre est surtout confiné au Royaume-Uni et à la France, bien qu’il apparaisse rarement en Italie et ailleurs. C’est le titre laissé en plan, ce que le roi accordait à quelqu’un qui n’était pas assez important pour mériter d’être fait comte. Il s’agit d’une innovation assez tardive. Il trouve son origine en France, comme adjoint du comte, c’est-à-dire le « vice-comte ».
Les barons étaient à l’origine (en Grande-Bretagne) ceux qui tenaient leurs terres directement du roi. Tous les nobles britanniques n’ont pas de baronnies et de nombreux vicomtes, par exemple, n’en ont pas. (–Louis Epstein) La majorité des nobles britanniques sont de simples barons. Au Royaume-Uni, les pairs à vie sont toujours des barons ou des baronnes.
Auparavant, un baron était un noble important, surtout avant la Renaissance. Ce sont les barons qui ont fait plier le roi Jean à Runnymede, et le terme « robber-baron » est entré dans la langue anglaise pour désigner l’un des seigneurs qui percevaient des « péages » sur le trafic fluvial du Rhin. Dans les temps anciens, lorsqu’il n’y avait guère de différence de degré ou de rang entre les nobles voisins, le terme « baron » pouvait désigner n’importe quel noble, grand ou petit, un sens qui a aujourd’hui cours sur le continent et qui équivaut à peu près au sens de « peer » ou « lord » au Royaume-Uni. Le statut des barons varie. Il peut s’agir d’un titre très élevé ou de quelque chose de peu important. C’est définitivement un titre noble, cependant, et doit être clairement distingué de « baronnet ».
Cela peut être considéré comme une chevalerie héréditaire. Par commodité, on peut aussi le considérer comme un titre de noblesse, bien que certains ne soient pas d’accord, du moins tel qu’il est utilisé dans le système britannique. Un baronnet n’est certainement pas un pair ; au Royaume-Uni, les baronnets n’ont pas droit à un siège à la Chambre des Lords (à moins, bien sûr, qu’ils ne détiennent en plus une pairie). Puisque nous avons utilisé le système britannique pour classer les titres, ceux-ci sont placés ici à la fin, quelque part entre-et après le sens britannique de baronnet en tant que chevalier et baronnet en tant que petit-noble.
I. LA REINE |
II. À LA COUR |
III. RANG ET TITRE |
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IV. PRIMOGÉNITURE |
V. PRÉCÉDENCE |
VI. LE PRINCE DE GALLES |
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VII. AMÉRICAINS À LA COUR |
VIII. LA COURONNE EN POLITIQUE |
IX. CARACTÈRE PERSONNEL DES REINES |
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X. PRIORITÉ DE LA SALLE DES SERVITEURS |
XL LA CHAMBRE DES LORDS |
XII. LA PRINCESSE DE GALLES |
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XIII. MINISTRES AMÉRICAINS |
XIV. MANNERS |
XV. CASTE |
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XVI. ILLÉGITIMITÉ |
XVII. SERVITEURS DE CAMPAGNE |
XVIII. SERVITEURS DE VILLE |
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XIX. UN NOBLE EN EFFET |
XX. PAIRS SPIRITUELS |
XXI. POMPE &DES VANITÉS DE L’ÉGLISE |
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XXII. ÉGLISE &ÉTAT |
XXIII. MAISON DES COMMUNES |
XXIV. LA TERRE |
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XXV. ENTAIL |
XXVI. SPORT |
XXVII. LES ACCESSIONS |
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XXVIII. LITTÉRATURE &LES LORDS |
XXIX. LA SAISON LONDONIENNE |
XXX. INFLUENCE ARISTOCRATIQUE |
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