Deuxièmement, les orangs-outans sont presque exclusivement arboricoles (vivant dans les arbres), et passent l’écrasante majorité de leur vie à la cime des arbres. Les mâles adultes se déplacent au sol dans de nombreux cas, souvent en raison de leur grande taille (les orangs-outans sont, en fait, le plus grand animal arboricole du monde, les femelles et les mâles pesant environ 120 et 250 livres, respectivement). Les grands singes africains sont beaucoup plus terrestres, bien que tous les taxons de grands singes soient connus pour utiliser au moins les niveaux inférieurs des arbres pour grimper et se déplacer.
Troisièmement, les orangs-outans sont largement des frugivores évolués (mangeurs de fruits), contrairement aux grands singes africains plus herbivores et omnivores.
Enfin, les orangs-outans à l’état sauvage sont moins grégaires que les grands singes africains. Les mâles adultes dans la nature passent une grande partie de leur temps seuls ; les femelles adultes ne sont généralement accompagnées que de leur progéniture dépendante. Les orangs-outans, en particulier les femelles, se rassemblent parfois pour profiter d’un aliment préféré rare ou saisonnier, mais dans l’ensemble, ils passent leur temps seuls. Ce mode de vie semble être le résultat de l’écologie : les animaux frugivores arboricoles à gros corps ne peuvent pas vivre dans les grands groupes sociaux grégaires des grands singes africains. Les fruits sont une ressource rare ; un grand groupe d’orangs-outans ne pourrait pas obtenir suffisamment de nourriture en se nourrissant sur un seul site. De plus, un arbre fruitier pourrait être incapable de supporter physiquement le poids de nombreux orangs-outans se nourrissant ensemble.
Pour les soins humains, cependant, les orangs-outans sont généralement logés dans des situations sociales – et ils prospèrent dans de telles circonstances. Il semble que lorsque les contraintes et les nécessités de l’écologie sauvage sont supprimées, comme c’est le cas dans un zoo, les orangs-outans peuvent afficher et affichent une gamme et une profondeur de comportements sociaux comparables à ceux des grands singes africains plus sociables. L’hébergement solitaire des orangs-outans, en tant que traduction directe des unités sociales observées dans la nature, n’est pas une exigence de l’élevage approprié en zoo ou en sanctuaire ; ce taxon a démontré qu’il pouvait s’adapter à une large gamme de conditions d’hébergement, allant d’individus hébergés seuls à de grands groupes sociaux mixtes par âge et par sexe. Ce taxon est peut-être mieux décrit comme étant solitaire mais social, par opposition à l’un ou l’autre. De nombreux individus montrent tous les signes qu’ils apprécient la compagnie de congénères, et on voit souvent les mâles adultes jouer activement avec les jeunes.
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