5 raisons pour lesquelles l’invasion de la baie des Cochons a échoué

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Des miliciens cubains et des membres de l’armée révolutionnaire célébrant leur victoire sur les mercenaires américains à Playa Girón, dans ce qui est devenu connu comme l’invasion de la baie des Cochons. Ils sont réunis dans une vedette appartenant aux mercenaires capturés. Keystone/Getty Images

La CIA avait planifié le débarquement amphibie sur Playa Girón à Cuba depuis des mois. Des avions espions ont pris des dizaines de photographies aériennes du site de débarquement, mais d’une manière ou d’une autre, les officiers de la CIA ont manqué un obstacle majeur – une étendue au large de coraux tranchants comme des rasoirs.

« Les photos aériennes montraient quelque chose dans l’eau, mais les experts de la CIA l’avaient expliqué comme des algues », dit Rasenberger.

Le plan prévoyait que les 1 500 combattants cubains soutenus par la CIA se glissent discrètement sur la plage avant l’aube, déchargent les fournitures des navires de soutien et établissent une tête de pont avant même que l’armée de Castro ne se réveille. Mais le corail a tout bouleversé, coulant une partie des péniches de débarquement et ralentissant le débarquement amphibie.

« Aux premières lueurs du jour, tous ces hommes étaient censés être sur la plage et les navires de soutien hors de vue », explique Rasenberger. « Toute l’affaire a complètement foiré. »

L’armée de l’air de Castro, toujours intacte après la frappe aérienne annulée par Kennedy, a mitraillé la force d’invasion comme s’il s’agissait d’une cible d’entraînement, tuant non seulement des hommes, mais coulant deux de leurs navires de ravitaillement et envoyant le reste fuir vers les eaux internationales.

« Le résultat a été que tout le ravitaillement de ces 1 500 hommes a été emporté », dit Rasenberger. « Des fournitures médicales, des armes, des véhicules. Tout ce dont ils avaient besoin pour survivre sur la plage a disparu. »

Il n’y a pas eu de soulèvement spontané des Cubains

On ne sait pas exactement ce que la CIA espérait après que les combattants cubains en exil aient sécurisé la tête de pont à Playa Girón, mais l’une des hypothèses politiques était qu’une fois que la nouvelle de l’invasion atteindrait La Havane, elle inspirerait un soulèvement spontané des ennemis clandestins de Castro.

« Cela ne s’est pas produit », dit Rasenberger. « Au printemps 1961, tous les Cubains anti-Castro avaient quitté le pays ou étaient en prison à Cuba. »

À ce moment-là, les survivants du débarquement raté sur la plage étaient cloués sur Playa Girón tandis que l’armée de Castro se rapprochait depuis les marécages environnants. Aucun contre-révolutionnaire n’allait sortir du bois pour les sauver, à supposer qu’ils aient pu traverser le marécage. Mais les survivants pouvaient encore compter sur leurs soutiens de la CIA, n’est-ce pas ?

Un cafouillage de fuseau horaire a ruiné le sauvetage

À ce stade, la CIA et la marine américaine suppliaient Kennedy d’envoyer des chasseurs de l’US Air Force pour abattre les avions de Castro et dégager une route de ravitaillement pour les troupes clouées au sol. Kennedy a rejeté l’idée d’attaques directes par des avions américains, mais a finalement autorisé une heure de couverture par six jets américains Skyhawk non marqués de l’U.S.S. Essex, un porte-avions patrouillant à proximité.

Les Skyhawks n’engageraient pas directement les avions de Castro, mais fourniraient une couverture défensive aux bombardiers B-26 envoyés par Happy Valley. Il s’est avéré que ces B-26 n’étaient pas pilotés par des exilés cubains cette fois, mais par des aviateurs américains de l’Alabama qui se trouvaient au Nicaragua comme formateurs.

« Ce qui s’est passé ensuite était vraiment étrange. Il y a eu une erreur de temps », dit Rasenberger. L’heure convenue était 6h30 EST mais pour une raison quelconque, les B-26 ont décollé une heure plus tôt. Les jets ont immédiatement volé après eux mais ils n’ont pas pu atteindre la zone d’invasion à temps pour offrir une protection.

Lorsque les B-26 à pilotage américain ont survolé Cuba en s’attendant à ce que les jets de la Navy les protègent, ils étaient tout seuls. Deux des jets ont été abattus et quatre des pilotes américains ont été tués. Castro a récupéré l’un des corps et l’a gardé comme preuve de la participation de l’Amérique à ce complot raté. Soixante-quinze pour cent des membres de la Brigade 2506 ont fini dans les prisons cubaines. Ils ont été libérés en 1962 en échange de 53 millions de dollars en nourriture et en médicaments.

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